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Sa décision, soumise aux membres de la tribu réunis, est généralement acceptée sans discussion et dès lors considérée comme définitive (plantes artificielles retombantes ikea). Si les intéressés n’acceptent pas son arbitrage, cas bien rare, il ne peut que les inviter à prendre patience et à attendre qu’un arrêté quelconque soit rendu pour permettre de régler la question qui reste pendante

C’est qu’à cette terre sont souvent attachés des souvenirs, des légendes, etc. plantes artificielles retombantes ikea. auxquels les indigènes tiennent énormément. 49Ce n’est généralement que lorsqu’ils veulent vendre une terre que les Marquisiens font ainsi constater, dans une sorte d’acte de notoriété, leur droit de propriété. Les colons sont peu soucieux de leur payer des terres dont ils pourraient à un moment donné être dépossédés, si le vendeur ne justifiait de cette sorte de ses droits, et qu’un autre indigène pourrait revendiquer ultérieurement

50La propriété indigène se transmet par la vente et par donation, ou testaments verbaux - plantes artificielles retombantes ikea. Rien ne se passe conformément aux prescriptions de notre code civil, et il en sera encore longtemps ainsi. Les Marquisiens ne comprennent rien à notre mode de transmission de la propriété par succession, et par suite n’en tiennent aucun compte

51Cette propriété collective de la tribu ne s’applique pas seulement à la terre. Les Canaques ont poussé les choses beaucoup plus loin ; ils ont réussi à diviser la mer et la voûte céleste elle-même. plantes artificielles retombantes ikea. En ce qui concerne le ciel, chaque tribu s’en attribue la possession d’un morceau ainsi que des étoiles qu’il renferme ; celles-ci reçoivent en outre des noms spéciaux

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L’indépendance des jeunes filles est beaucoup plus complète aux Marquises qu’à Tahiti ; elle est même presque absolue car leur liberté est absolument illimitée (plantes artificielles retombantes ikea). Elles se conduisent d’ailleurs comme si elles eussent été créées, et mises au monde, uniquement pour la débauche. Jadis, elles recherchaient l’homme par plaisir ou par amour ; maintenant elles s’unissent trop souvent à lui par besoin et par intérêt

Dès leur jeune âge, les fillettes sont initiées aux plus mystérieux secrets par les gestes et le langage de ceux qui l’entourent ; elles voient tout ce qui se passe dans les cases, et souvent même accompagnent leurs sœurs à leurs rendez-vous amoureux. 54Malgré la surveillance incessante des chefs de circonscription, il arrive encore trop fréquemment que, suivant les anciens usages, la mère livre sa fille à tout le village à l’époque de sa puberté.

Mais dès lors elle est femme, elle cesse d’être surveillée, devient maîtresse de son corps, et peut se donner à qui lui plaît, quand et où bon lui semble, sans que personne, chef, parent ou ami, n’ait le droit de s’en offenser (plantes artificielles retombantes ikea). Il n’est pas rare de voir des parents prostituer leurs fillettes aux étrangers et prélever, une partie sinon tout, le bénéfice que rapporte à l’enfant cet honteux marché13

Malgré les efforts des missionnaires, les indigènes ne comprennent pas l’immoralité de cette vie de libertinage qu’il leur est difficile d’abandonner brusquement, comme toutes les habitudes prises depuis longtemps - plantes artificielles retombantes ikea. Les ministres des divers cultes ont fini par comprendre qu’il valait mieux faire la part de l’influence du climat que de voir tous les naturels abandonner complètement leurs églises et leurs temples

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Les missionnaires sont donc obligés d’être excessivement tolérants et de fermer les yeux le plus souvent sur ces unions auxquelles les Marquisiens n’attachent pas plus d’importance qu’aux actes les plus ordinaires de la vie tels que : boire, manger et dormir. plantes artificielles retombantes ikea. 55Les Marquisiens ont l’habitude de changer de femmes suivant leurs caprices ou leurs inclinations

Il n’est pas une jeune fille qui ne soit à plusieurs hommes à la fois, sans qu’elle soit retenue par aucun engagement à leur égard, mais la faculté d’avoir plusieurs maris titulaires à la fois n’appartient qu’aux [fille de chef] - plantes artificielles retombantes ikea. En revanche, la polygamie était permise aux qui faisaient rarement usage de ce droit14.56Les formalités matrimoniales sont à peu près nulles pour les unions indigènes15

Les mariages se font simplement par le consentement mutuel de deux personnes qui se choisissent librement - plantes artificielles retombantes ikea. Il suffit, pour rendre cette union légitime aux yeux des naturels, de l’autorisation des parents de la fille. Ceux-ci refusent leur enfant s’ils le veulent, mais un refus de ce genre est considéré comme la dernière insulte et a donné lieu, autrefois, à de nombreuses guerres et à des vengeances cruelles

Lorsque la femme devient veuve, elle peut épouser le frère de son mari. 57Généralement, un chef épouse la fille d’un chef d’une vallée voisine, quelquefois cependant il choisit dans sa propre tribu. Jadis l’on se passait du consentement de la femme pour ces sortes de mariages politiques ; la volonté du père suffisait.

58Il arrive encore que des parents marient leurs enfants dès leur plus jeune âge, et, chose bizarre, ces unions sont très souvent acceptées avec plaisir plus tard par les parties intéressées - plantes artificielles retombantes ikea. Les enfants, surtout ceux des chefs, sont ainsi fiancés très jeunes devant les habitants des vallées réunis à l’occasion d’une fête quelconque

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L’on s’imagine facilement, lorsqu’il y a plusieurs sœurs mariées, les échanges qui peuvent se faire, sans violer les lois et les coutumes indigènes. 59La jalousie est un sentiment inné chez le Marquisien qui occasionne souvent des rixes entre eux16. Ce sentiment disparaît généralement à l’égard de l’Européen auquel le mari cède presque toujours sa femme après en avoir débattu le prix, ou avoir stipulé la remise de quelques cadeaux.

La seule ressource qui reste à l’abandonnée consiste dans la fuite ou dans son union avec un autre indigène, ce qui implique la dissolution de son précédent mariage - plantes artificielles retombantes ikea. Le divorce a lieu par la volonté et le désir mutuel des époux ; il se légitime également en cas de brutalités du mari

60Pendant qu’elle est libre, une dizaine d’années environ, la jeune fille marquisienne n’a guère pour loi que le plaisir des sens, sa gentillesse multipliant ses conquêtes sans jamais assouvir ses passions ni ses désirs. Lorsqu’elle arrive à l’âge de vingt-deux ou vingt-trois ans, déjà fatiguée, elle songe au mariage et cherche à se créer une famille.

Plusieurs d’entre elles vivent avec les Européens fixés dans leurs vallées ; elles montrent parfois une profonde affection et une tendresse véritable pour eux, souvent même un attachement complet et durable. plantes artificielles retombantes ikea. 61L’abus qu’elles ont des plaisirs, dès qu’elles sont nubiles et même auparavant, épuise vite la jeunesse des jeunes filles ; aussi les unions sont-elles souvent stériles, ce qui suffit pour expliquer l’affection qu’elles portent aux trop rares enfants, qui sont l’objet d’un culte véritable chez les indigènes

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Le mari, lorsqu’il lui naît un enfant qu’il sait être d’un autre, l’entoure des mêmes soins et de la même affection que les siens propres. plantes artificielles retombantes ikea. Toute femme enceinte est immédiatement demandée en mariage, car les enfants sont si rares par suite de la débauche des jeunes filles, que chacun désire posséder celui qui doit naître et qui appartient de droit à l’individu que la fille-mère consent à épouser

C’est d’ailleurs une pratique presque constante des indigènes du groupe Sud-Est, en cas de maladie grave de l’un des leurs, d’édifier une case spéciale pour le malade dont la présence dans la maison commune pourrait attirer de grands malheurs sur toute la famille. Lorsqu’une [fille de chef] accouche, c’est une femme qui doit couper le cordon avec les dents ; tous les assistants, parents ou amis, s’efforcent de recevoir quelques gouttes de sang sur eux, car cela porte bonheur.

Hors ce cas tout spécial, c’est toujours un sorcier qui sert d’accoucheur et qui coupe le nombril de l’enfant avec ses dents. L’opérateur est immédiatement frappé du le plus rigoureux et doit rester dans la case de l’accouchée pendant quatre ou cinq jours - plantes artificielles retombantes ikea. Comme il ne doit toucher aucun aliment avec ses doigts, l’on est obligé de le faire manger

Dès sa naissance, l’enfant est lavé dans l’eau du ruisseau le plus voisin par sa mère elle-même, si elle en a la force, ou par une parente ; il est ensuite enduit d’huile de coco (plantes artificielles retombantes ikea). 63Lorsque l’enfant est né, on avertit le mari qui se tient aux abords de la case ; celui-ci le prend entre ses bras et, par cet acte, s’en déclare le père et le reconnaît pour sien